Connaissez-vous les trois grandes religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam ?
Environ 14 millions de juifs dans le monde, ce qui semble être insignifiant, mais le judaïsme conserve toutefois son rôle dans l’émergence des deux autres grands monothéismes : le christianisme et l’islam.
Le christianisme est, en nombre, la première religion dans le monde avec plus de 2,4 milliards de fidèles. L’Europe totalise plus qu’un quart des chrétiens alors que la majorité sont en Amérique et en Afrique.
Les musulmans sont environ un milliard et les deux tiers d’entre eux vivent sur le continent asiatique.
L’Indonésie, le Pakistan, l’Inde et le Bangladesh regroupent la moitié des musulmans. Les chiites sont majoritairement présents en Iran, en Irak, au Liban et à Bahreïn.
Dieu unique le point commun ?
Le dieu unique des trois monothéismes juifs, chrétiens et musulmans est une question épineuse, car s’ils peuvent voir le même dieu, ils n’ont en tout cas pas la même manière de se rapporter au divin.
Ils n’ont pas non plus les mêmes rites, pas les mêmes textes de référence, pas la même révélation, mais en finalité, les trois se réfèrent au Dieu d’Abraham.
Le christianisme reconnaît pleinement l’ancien testament, alors que l’Islam reconnaît Jésus et Moïse.
On peut donc affirmer que les trois religions monothéistes affirment l’existence d’un Dieu unique, le tout-puissant, créateur, infini et infiniment bon.
Comment Dieu a parlé à l’homme ?
Les trois monothéismes sont incapables de se mettre d’accord là-dessus, Mais heureusement, les hommes eux, continuent de parler entre eux !
Les trois voies
Elles sont : la voie de la raison, la voie de la mystique et la voie de l’interprétation.
- La voie de la raison :
Voilà au moins un trait commun aux trois, à savoir l’universalité.
- La voie de la mystique :
Si la raison vise l’universalité, les discours restent humains, et ils sont toujours imparfaits au regard de Dieu. La tradition mystique qui est dans les trois monothéismes, dénonce ainsi violemment cette prétention à comprendre un Dieu qui demeure, au fond, incompréhensible.
Le premier geste du mystique, c’est de se taire, de faire silence, pour s’absorber en Dieu par une forme d’illumination. Dans quelle mesure l’expérience mystique a-t-elle encore besoin de la médiation de la Bible, du Coran ou de la Torah ? - La voie de l’interprétation :
La voie de l’interprétation soutient l’importance de la tradition. L’essentiel tient à l’interprétation, au travail herméneutique qui permet de s’approcher du divin décelant ce noyau commun des traditions.
Les textes religieux sont fondamentalement ésotériques : leur sens est caché, indirect, détourné.
Les trois singularités historiques
Les trois monothéismes réaffirment, chacun à sa manière, l’existence de ce que l’on peut appeler une singularité historique de la révélation, soit : le moment où Dieu se donne aux hommes et entre dans l’histoire.
Cette singularité historique interdit radicalement que les trois religions puissent être identifiées l’une à l’autre.
- L’élection pour les juifs :
Le cas du judaïsme est difficile à résumer.
La singularité autour de laquelle se constitue le judaïsme, c’est cette communauté qui se qualifie de peuple élu. - Le Christ pour les chrétiens :
Les chrétiens croient en cette singularité historique que représente la venue du Christ. Un Dieu qui se fait homme pour parler aux hommes. - Le Livre pour l’Islam :
Dans l’Islam, cette singularité prend la forme du Livre.
Seul l’islam est une religion du livre.
Le christianisme est une religion du Verbe incarné et le judaïsme une religion de l’interprétation incessante.
Le Coran, seul, émane directement du divin. Il est dicté à Mahomet, le prophète qui en reçoit la révélation, par l’ange Gabriel.
Vénérer le Dieu unique, c’est accepter, inconditionnellement, le Coran dans son intégralité, ce qui toutefois n’interdit pas aussi, l’interprétation.